Un bon exemple de compétence culturelle dans l’industrie lourde est la création d’une coentreprise formée par la société russe Lukoil et leurs partenaires américains ConocoPhillips.
Les différences culturelles, plutôt que de les envisage après coup, ont été identifies longtemps à l’avance ce qui a permis une intégration en douceur et une communication plus claire entre les deux parties.
Facteurs culturels
Leur histoire est plutôt intéressante. ConocoPhillips, changea de cap après leur fusion, en reconnaissant et en acceptant clairement les différences culturelles qui existaient. En s’intéressant vivement à la culture, l’entreprise a meme publié son propre guide sur le travail en Russie. Le chapitre sur les différences culturelles est un élément central du livre (8 pages sur 31).
Ils ont identifié les fossés culturels entre les différentes nations en question et ont mis l’accent sur le travail en Russie en évoquant le fatalisme, le statut professionnel, la prise de décision, le travail d’équipe, l’individualisme et les conflits intergénérationnels (Legler, Osborn et Whitehorn 2008:22-28). Ceci a permis à leurs employés d’être conscients du mode opératoire de leurs homologues russes, d’abattre les barrières et de faire réfléchir les employés sur ce qui les unit.
L’individualisme est un point intéressant. ConocoPhillips remarqua à juste titre que les Américains étaient très individualistes et qu’ils le revendiquaient même (Legler, Osborn et Whitehorn 2008:26) alors que les Russes ont une approche différente quant à cette notion. Les Russes préfèrent se fonder dans la masse plutôt que de faire cavaliers seuls (Legler, Osborn et Whitehorn 2008:26).
Une autre différence concerne la façon de prendre des décisions. Les Russes se basent sur une quantité énorme de données pour prendre des decisions, et cela uniquement après en avoir fait une analyse détaillée (Legler, Osborn and Whitehorn 2008:24). Les Américains, au contraire, sont plus enclins au risque et voit d’un mauvais œil la minutie de leurs homologues russes.
Reconnaître ces différences, subtiles mais extrêmement importantes, et en être conscient a permis à la coentreprise de devenir rentable pour les deux parties prenantes.
Résultats financiers de la conscience culturelle
Les résultats ont été impressionnants:
Comme nous pouvons le constater, les résultats sont positifs. Avec ce partenariat les profits de l’entreprise ont été revus à la hausse. Le succès est dû au fait que la culture a été pris en compte et analysée comme il se devait.
Conclusion – Est-ce que la culture impacte les affaires ?
Cette conclusion fait référence au dernier point de l’article Les différences culturelles dans les fusions et les acquisitions internationales.
Le but de l’article était de démontrer que la culture joue un rôle important dans le succès ou l’échec d’un partenariat. Il est difficile de jauger à quel point le facteur culturel est important, cependant, il est certain que la conscience culturelle fait partie intégrante des succès comme des échecs.
En passant en revue ces études de cas, nous pouvons déduire qu’il existe plusieurs facteurs culturels qui influencent le sort d’une fusion ou d’une acquisition internationale :
· Conscience de la culture d’entreprise du partenaire
· Conscience de la culture nationale du partenaire
· Communication
· Direction/Leadership
· Confiance
Tous ces éléments peuvent paraître évidents, mais leur mise en application résulte souvent difficile. Le fait que nous soyons trop concentrés sur nous-mêmes et nos manières de faire nous fait oublier les autres. En d’autres termes, la culture prend part à tout acte international, que ce soit une fusion, une réunion d’affaire, une réunion d’information,... Ce sont les entrepreneurs qui décident s’ils veulent faire de la culture une amie ou un ennemi.
Traduit de l'anglais par FRANZ-LUKIC Arnaux depuis l'article original CULTURAL COMPETENCE: LUKOIL AND CONOCOPHILLIPS MERGER
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