D’après l’expert en conscience culturelle Andy Molinsky, avoir une 'dextérité globale' est la clé de la compréhension interculturelle. La conscience des cultures et des différences interculturelles devient très important dans une économie de plus en plus mondiale. Molinsky en dit plus à ce sujet dans une interview pour le magasine Forbes.
Dans son interview avec Dan Schawbel, Professeur associé à l’école de commerce international de l’université de Brandeis, Andy Molinsky a donné son opinion sur la compréhension interculturelle et la communication. Récemment, Molinsky a publié un livre intitulé Global Dexterity: How to Adapt Your Behaviour Across Cultures without Losing Yourself in the Process (Dextérité globale: Comment adapter votre comportement aux croisements des cultures sans vous perdre dans ce processus). Il a aussi crée un cours sur la conscience culturelle et l’adaptation interculturelle. Ses travaux ont été mentionné à de nombreuses reprises dans le Financial Times, The Boston Globe et d’autres revues de prestige. Aucun doute à avoir donc sur le fait qu’il puisse nous donner une ou deux astuces sur la communication interculturelle !
Premièrement, Molinsky a été questionné sur la ‘dextérité globale.’ Qu’est ce c’est et pourquoi est-ce si important pour les acteurs économiques qui jouent au niveau mondiale? Selon Molinsky, la dextérité globale peut-être définie comme ‘la capacité d’adapter son comportement à d’autres cultures sans pour autant effacer qui nous sommes dans ce processus.’ Il croit que toute personne qui a passé du temps à l’étranger que ce soit pour y travailler ou y vivre où leur comportement standard a été vu comme étrange et inapproprié. Molinsky décrit même la dextérité globale comme une caractéristique dont ‘dont il faut savoir user mais sans s’y adonner pleinement’ et dit que si vous êtes capable d’adapter votre comportement à ces nouveaux paramètres, tout en agissant de manière authentique, vous avez appliqué le concept avec succès.
Molinsky croit que la dextérité globale est importante car le commerce et les affaires ont atteint un niveau mondial et pour opérer dans cette économie mondialisée, il est essentiel que les gens puissent se déplacer d’une aire culturelle à une autre sans effort, en usant de leur conscience culturelle. Le fait que cette adaptation se fasse sans effort devrait être visible dans des actions simples tels que l’étiquette, mais aussi dans la vie professionnelle comme faire et recevoir des critiques, motiver les autres etc. ‘Ce sont ces situations qui font que vous renforcez vos habilités à être un manager et un leader efficace au niveau global.’
Quand on lui demande s’il peut donner un conseil aux travailleurs espagnols en cette période de crise, Molinsky suggère aux employés de s’entraîner à faire la sieste. C’est une blague bien sûr, car son conseil aux gens qui travaillent en Espagne est le même que pour les gens qui vont travailler au Japon ou en Argentine: ‘Il faut bien étudier la culture du pays. Cela ne veut pas dire simplement lire un livre ou deux sur la culture ‘nationale’, mais travailler dur pour vraiment comprendre la culture locale.’ Cela signifie que les expatriés devraient étudier la culture plus que tout pour pouvoir se fonder dans la masse. Toutefois, il ne faut pas négliger la culture d’entreprise, car cette culture diffère d’entreprise en entreprise. La culture à l’intérieur d’une société qui emploie de nombreuses personnes au niveau local ne sera pas la même que la culture d’une entreprise qui a un personnel international.
Dan Schawbel interrogea ensuite Molinsky sur les différences culturelles auxquelles il a eu affaire durant son parcours. Schawbel donne l’exemple du Japon, où les cartes de visite doivent être données d’une façon spécifique. Molinsky admet que la majorité des occidentaux ne savent toujours pas comment se déroule ce rituel. Il est étonné par ce fait, puisque selon c’est une différence culturelle très simple à appréhender et qui s’apprend très vite. Les différences culturelles qui impliquent que votre comportement ou que vos actions intuitives soient modifiées sont beaucoup plus délicats à saisir. Il donne l’exemple d’employés coréens qui travaillent aux Etats-Unis et qui sont forcés de faire des critiques constructives à leurs managers. Un Coréen pensera que c’est très maladroit, car il ne se le serait jamais permis en Corée.
Si vous ne connaissez pas la langue de la culture cible et que vous n’arrivez pas à l’assimiler, Molinsky pense que vous devriez considérer la communication interculturelle comme un jeu d’acteur. Celle-ci se décompose en trois étapes :
Etape 1: vous apprenez par cœur des dialogues type. C’est le comportement que l’on attend de vous dans la culture cible.
Etape 2: c’est la répétition, à partir de laquelle vous adaptez votre comportement et vous jugez si c’est efficace. Si vous ne vous sentez pas totalement à l’aise avec cette technique, vous devriez l’adaptez quelque peu. Molinsky pense qu’un mentor culturel peut être d’une aide précieuse.
Etape 3: c’est la répétition en costume: vous mettez à l’épreuve votre comportement et vos aptitudes dans des situations réelles qui sont similaires à la situation cible.
Molinsky est d’accord qu’il est paradoxal de transposer votre comportement dans une autre culture, car cela apparaît comme une contradiction de l’attitude que vous devriez avoir. Cependant, ‘demandez à certains acteurs et ils vous diront que pour être efficace sur scène, vous devez jouer votre propre rôle. Vous devez trouver la manière de remodeler à votre image le rôle qui vous est attribué, et il en va de même dans les environnements interculturels.’
Tous les employés doivent avoir une connaissance culturelle, d’après Molinsky. En outré, la connaissance n’est pas assez: ‘c’est la capacité de vous server de cette connaissance et de la mettre aux services d’actions futures.’ Il se réfère encore aux employés coréens qui travaillent en Amérique. Ces employés peuvent bien savoir de quelle façon il faut qu’ils se comportent, mais mettre ces principes en action est une toute autre chose. Si on vous a appris à respecter l’autorité, il sera pour vous difficile de critique votre supérieur. Pour y parvenir, la dextérité globale est la clé selon Molinsky.
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Traduit de l'anglais par FRANZ-LUKIC Arnaux depuis l'article original CULTURE AWARENESS AND CROSS CULTURAL UNDERSTANDING
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